domingo, 11 de marzo de 2018

Antoinette et Amar - Mouron



Imagine, dans les années trente
Ces années folles qu'on disait
Dans une ville où tout s'impatiente
Sous un soleil démesuré
Imagina estar en la década de los treinta
La época de la depresión y la locura
En la ciudad donde el frenesí impacienta
Donde el sol y su calor siempre perdura
Un jeune homme avec son courage
Sa valise en papier mâché
Qui aurait traversé à la nage
Cette mer Méditerranée
Con el valor que la juventud da
La maleta de caja de cartón
Con ímpetu de gran nadador
Que surca el Mediterráneo mar
Y avait pas de p'tits beurs en rab
Ni de raï, ni de beaux rappeurs
L'heure était d'être un "sale Arabe"
Et de faire un sale labeur
No hubo piratas en tal ciudad
Nada más, ausencia de belleza
Arabesco inmigrante y soledad
sólo trabajo sucio es certeza
Dans cette ville de Marseille
Dans les années trente, imagine
Espérant une vie nouvelle,
Un jeune homme de Constantine
Ya en Marsella sin virtud
Década de los treinta imagina
Esperanza de una nueva vida
La rara bizantina juventud
Tellement beau et tellement seul
Dans cette Marseille sanguine
Où les filles faisaient la gueule
Dans les années trente, imagine
Atractivo aunque en soledad
de esta Marsella sanguinaria
las chicas hablan de mocedad
de aquella década legendaria
Une jeune femme avec ses diplômes
Qui donne des cours de français
A cet étranger beau jeune homme
La suite, à toi de l'imaginer
Una hermosa dama con su diploma
En la universidad enseña francés
A este extraño con amor adopta
Ocurre lo que ya era de prever
"Te marie pas avec l'Arabe"
C'était le vœu de la famille
On était loin des années bab'
Et tellement loin de l'an deux mille
A ese morisco has de abandonar
Su familia gritando le exigió
Ella de su entorno lo aisló
Tiempo del milenio lejano está
Ils le firent, leur mariage
Et n'eurent pas un seul enfant
Monsieur et Madame Rebbadj
S'aimèrent plus de cinquante-cinq ans
Se casaron los dos al final
Pero nunca un hijo procrearon
El señor y la señora de tal
Y se amaron por muchos años
Tellement beaux mais tellement seuls
Dans cette Marseille sanguine
Où le monde faisait la gueule
Dans les années trente, imagine
Atractivo aunque en soledad
de esta Marsella sanguinaria
las chicas hablan de mocedad
de aquella década legendaria
La vie ne les a séparés
Que par la mort, pour dix-sept jours
La fosse commune, sans le faire exprès
Les a réunis pour toujours
Vencerlos jamás pudo la vida
Sólo la muerte los separó
Una fosa común sin intención
Para siempre fue su guarida
C'était Bobby, c'était Nénette
C'était mon oncle, c'était ma tante
C'était Amar et Antoinette
Imagine, dans les années trente
Fueron José y María
Fueron mi tío y mi tía
La dulce Mary y Pepe
Ondean en gallardete
Tellement beaux et tellement vrais
Dans ce Marseille de l'Alcazar
Que tout le monde les aimait
C'était Antoinette et Amar
Tan cierta como hermosa historia
En este gran alcázar de Marsella
Un ejemplo de amor de esa pareja
Que conservamos en la memoria

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